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in times past and gone — coma

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Message par Invité Lun 28 Mar - 13:33


in times past and gone
With
@Coma
Chronologie
Janvier an 01
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Gratte papier enguirlandé dans les chiffres diminués,
Tu souffles à en embuer tes verres glacées dans ce bureau au chauffage coupé.
Tu es de ceux qui pensent que le travail acharné se doit d’être réalisé dans des conditions piètres, que l’effort se doit de naître humblement acculé. Derrière ton col roulé, du bout de tes extrémités frigides, tu barres, entoure, trace. Tout ce qui n’est pas nécessaire se doit d’être supprimé, n’a pas le mérite d’exister sous ta pointe encrée.
Qu’on vienne t’affubler de tous les maux,
Chanter sous tes fenêtres que tu es un bourreau.
Il faut bien un macchabée pour décider.
Dans le couloir grinçant tu entends déjà des pas. Une démarche qui déconcentre car celle-ci est inconnue au bataillon de tes affres fiscalistes. Ce ne sont pas des talons aux bouts carrés car ceux-ci ont tendance à battre une demi-mesure inflexible sur le parquet fatigué. Ce ne sont pas des rangers, le pas n’est pas assez écrasant, pas assez bruyant pour t’horripiler. Pas des baskets au caoutchouc usé, pas des richelieux aux semelles neuves, pas des chaussures de ville talonnées.
Et pourtant le pas est millimétré, rythmique, ça sonne bien.
Tu te prends à battre la mesure de ton stylo, le regard toujours perdue sur les pages imprimées. Ça hésite un instant, brise le tempo berçant. Car le jour de la porte trahie une ombre latente, renvoie à tes pieds des jeux de lumière contrastés.
« Entrez. »
Et finissons-en.
Les gonds tremblotent, ceux-ci ont toujours eu un faible pour les poignes décidées. Ta main contre ton visage, recouvrant tes lèvres, ton flegme apparent à concrétiser avec l’humain te fait souffler, réchauffe un instant tes phalanges figées.
Habituellement, à peine entré, tu entends babiller.
La première inspiration se fait avant le pas de la porte,
À peine entrouverte tu entends déjà les réclamations s’accumuler.
Rien. 
Aujourd’hui tu n’entends rien.
Alors tu relèves ton menton, jette ton regard encadré par tes sourcils étonnés.
À qui appartient donc la musique des pas, la poigne stable et le mutisme apprécié.
Et tu le vois, tendu comme un piquet à te dévisager comme une inconstance, un miracle dépeint de manière grotesque dans une peinture de la Renaissance.
Et les secondes passent à vous observer dans le silence.
Ta vision se trouble sous l’affût sanguin venu inonder ton myocarde aux ventricules submergés, il tambourine contre tes pupilles. Palpitations papillonnantes, tes viscères fondent, attirées par la gravité. Durant un instant, tu n’es plus.
Plus qu’un tas d’organes déconnectés,
De chaires névrosées,
De vibrations désordonnées.
Il est là, devant toi, fait de carnages et d’os,
De regrets et de secrets,
Inavouables et inavoués.
Logan.
Tu n’as pas le temps d’articuler, tu oublies de respirer car déjà la porte claque entre vous. Dans un bond hésitant, pressé, tu contournes ton bureau, saisis la poignée sans oser t’appliquer.
Chacun d’un côté.
Tu t’assures de la véracité de ta vision,
Pèse le pour et le contre à ta folie passagère,
Désarticule dans le vide de tes lèvres muettes tous les mots que tu désires exprimer sans en avoir la capacité. Et quitte à passer pour un farfelu abasourdi, un auguste délirant, un enragé à abattre, tu questionnes enfin.
De vive voix, du bout des lèvres, à bout de souffle.
Audible mais incertain,
Autoritaire mais craintif.
« Si c’est toi… Alors rentre s’il te plaît. »
Rentre entre ces quatre murs,
Rentrez chez vous, ensemble.

HRP



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Invité


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Message par Invité Lun 28 Mar - 17:20

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I'm just so fuckin' depressed, I just can't seem to get out this slump
Musiquestreets of yesterday are reflected in the mirror, even if i try connecting the mingled pieces of the past together, no matter how much i try scooping them up they slip through my fingers like grains of sand - hoshi to bokura to // persona 5

Une pile de dossier sous les yeux, assis confortablement sur sa chaise de bureau, pour finir le dos voûté, à se prendre la tête sur le seul et unique problème – le budget. Chaque faille découle d'une seule solution ; avec un peu plus d'argent tout serait réglé plus rapidement. Rare sont les soucis à Genesis, l'homme en avait conscience, mais il était prêt à pallier à toute éventualité ; prévenir le risque avant de le guérir. Un soupir alors qu'un collègue émet un rapport sur un incident ; un rêve éveillé pour certain, un cauchemar pour d'autre ; le festival de fin d'année n'aura pas été le même pour tout le monde. Pour Coma, trouver des infos viables sur le sujet, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin ; bien épaisse et bien dense ; sur plusieurs hectares. Il ne comprend pas encore, réellement, le fonctionnement de ce « monde ». Car ici, ce n'est pas la terre, cela y ressemble, mais c'est bel et bien différent, sur énormément d'aspect.

Nouveau soupir, c'est avec une lenteur nonchalante qu'il dégaine son paquet de cigarette de sa poche, scrutant la photo pliée nouvellement encadré sur son bureau. Une photo de « lui » la seule et l'unique, prise par un ami ; heureux, avec le sourire ; une image qu'il a gardé avec lui, partout. Restée caché dans une poche interne de son uniforme militaire, à l'abri des sévices qu'il a enduré... Se levant pour rejoindre la fenêtre, l'homme ne peut pas s'empêcher de songer – d'y penser. « Qu'est-ce que tu deviens ? Qu'est-ce que tu fais de tes journées ? Est-ce que t'es heureux ? Est-ce que tu m'as oublié depuis que j'ai atterris ici ? » Tout tourne, pour finalement extériorisé ses tourments en un soupir opaque, enfumant la pièce de tout son las. Coma ne pouvait pas se mentir, il était fatigué, pour ne pas dire épuisé. Nouveau poste à responsabilité, mais des erreurs à ne pas réitérer ((pas ici.))

écrasant son mégot de clope dans un cendrier en terre cuite, l'homme se dirige vers la porte, d'un pas pressé et déterminé. Discuter budget ne l'enchantait pas plus que ça, mais plus vite cela serait fait, plus vite il pourrait s'occuper à autre chose. Main dans les poches de son treillis noir, c'est en cadence avec les rythmes de son cœur que l'homme avance. La mairie n'est pas si loin pour lui qui marche avec rapidité. Les semelles foulent et frappent le pavé avec une violence sans pareille, toujours stressé d'être dehors, à la vue de tout le monde, l'a ou chacun pourrait le planter par derrière. Coma fait semblant, tout le temps, d'aller bien, de serrer les dents ; pour aller de l'avant. Car il connaît tout ça, il l'a étudié sur les bancs de la fac, le syndrome post-traumatique ; il sait que c'est ce qu'il vie depuis qu'il est ici – et qu'il doit suivre une véritable thérapie plutôt que de tenter de se faire son propre diagnostique.

On lui indique le bureau de celui qui gère ce qui s'apparente à l'économie ici – celui qui a la réputation de dire qu'il n'y a « pas le budget ». Comment faire changer d'avis un homme pareil ? Là était toute la question. Mais s'il y a bien un mot qui fait parti du vocabulaire de Coma, c'est l'acharnement. ((Un acharné pour les causes perdues, un acharné en amour, un acharné dans la vie de tous les jours.)) Il n'a même pas le temps de toquer, que son ombre trahis sa présence, l'homme lui indiquant d'entrer. Mais Coma ne réagit pas tout de suite.

Car il a l'impression étrange
De connaître cette voix
Du genre de celle qui démange
Et qui suscite en lui un émoi

Une hallucination parmi tant d'autres ? C'est possible, c'est même probable. Alors il entre, après une bonne baffe mentale, rangeant ses espoirs derrière une barrière interne, l'emprisonnant à clé dans un coffre cadenassé. Tu n'es pas là, c'est impossible. Et c'est donc avec force qu'il ouvre la porte, prenant une inspiration, paupières closes, amorçant une sentence en s'approchant de deux pas.

Deux petits pas. « Bonjour, j'viens pour revoir un... » Les yeux s'ouvrent et ta silhouette lui apparaît ; avant de capter les traits de ton visage. « Détail sur le budget. » La fin d'une phrase qui se meurt. Ce ne sont que deux petits pas qu'il vient de faire, mais c'est avec hâte qu'il tourne les talons et referme la porte derrière lui en la claquant. Dos à la porte, il laisse son dos la percuter, les tremblements de son corps allant de concert avec les battements de son cœur. C'est toi. C'est bel et bien toi. Que faire ? Que dire ? Tant de temps passé. Tant de temps gâché. Il est le seul à blâmer. Une main dans sa chevelure, les yeux écarquillés. Avant d'entendre ta voix étouffé par l'insonorisation de la pièce. Tu lui demandes, ou plutôt, tu lui ordonnes d'entrer et c'est la peur au ventre, que Logan s’exécute. Avec toi, pas besoin de pseudonyme, tu le connais, tu sais qui il est, comme personne.

La main encore tremblante, il ouvre la porte, se glisse à l'intérieur, tête basse, n'osant pas rouvrir les yeux. Il a beau savoir qu'il n'hallucine pas, Logan ne sait pas comment gérer tout ça, comment vivre ce qu'il attendait depuis si longtemps, maintenant que c'est à porter de bras ? « C'est... Bien toi, n'est-ce pas ? T'es pas une hallucination cette fois ? » Lui qui est normalement si fière, ploie la tête devant quelqu'un. T'es bien le seul qui puisse le mettre dans un tel état ; le seul et l'unique. « Charlie. » La gorge se noue, pour se serrer, se retrouver comprimer, plus rien n'en sortira. Si ce n'est un sanglot. Rattraper bien vite par des larmes.

Il était prêt à mourir, pour te revoir.

hrp ; est-ce que mon coeur saigne ? maybe un peu ptdr



Dernière édition par Coma le Lun 28 Mar - 17:25, édité 2 fois

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Message par Invité Lun 28 Mar - 17:24


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Face à la tiédeur de son visage retenant une peine mal digérée, de celle qui incombe ses traits, trace des sanglots éparpillés, tu ne sais que taire tes arrières pensées. Muet à la trachée déchirée, tes lèvres pédales dans des ondes, des nuées de pensées, elles tracent des mots inaudibles, entrecoupe des syllabes inexistantes à vos ouïes brouillées.
Trop de fois cette situation a été imaginée,
Les discours avaient pourtant été étudiés,
Mais la voilà ton éloquence qui gît à tes pieds.
Le ras de tes cils convulse, ton myocarde bouleversé te fait te tourner. Brusquement dos à lui, poings serrés car plutôt crever que de te laisser couler dans vos pleurnicheries respectives.
« Je vois pas qui d’autre ça pourrait être ! »
Et tu railles le sentimentalisme de ton intonation exaspérée,
Celle qui flirte dangereusement dans les émois étouffés,
Qui trahit tes milles vœux finalement réalisés.
Tout ça c’est revoir un inconnu de longue date, un ami du néant.
Tu t’accroches, refuses de chavirer derrière tes lunettes embuées par ta respiration saccadée, ta main collée contre tes commissures sèches. C’est pas tant que tu mesures ta masculinité sordide par les larmes malencontreusement lâchées, davantage que tu ne sais pas si tu serais capable de t’arrêter. Dans ta maladresse ivre, ta carcasse titube, recule jusqu’à s’évanouir sur une assise de proximité, plongeant ton visage dans tes paumes exaltées.
Les lunettes tombent sur le tapis épais,
Tes pieds battent la chamade,
Tu asphyxies, ébouriffe tes traits.
« T’étais où ? T’étais où durant tout ce temps ? »
Plaintif, à l’image d’un enfant qu’on a abandonné,
À qui on a promis qu’on reviendrait le chercher devant un portail abîmé.
Ta cage thoracique est serrée, t’as l’impression que tes côtes vont se fêler sous le poids de toutes ces choses que tu ne sais exprimer. Qu’importe le nombre d’années, ta communication reste bien pâle, famélique en vérités.
Et tu penses à cette phrase que tu as toujours refusé de prononcer,
Celle qui vous tient en laisse, qui pointe une incertitude inexistante,
Qui n’a de sens que pour ta fierté surannée, tes grands principes de condamné.
Toujours incapable de la verbaliser,
Elle gravite pourtant dans ton esprit bouleversé, se répète en disque rayé. Parfois tu voudrais qu’il existe un objet, quelque chose que tu pourrais coller contre tes tempes bourdonnantes, ton palpitant mal-aimant, qu’ils vocifèrent tes sentiments.
« Qu’est-ce que tu branles ici… »
Car tu lui souhaites le meilleur.
C’est ce que tu as toujours fait, ce que tu as toujours prononcé. Lors des départs amers, des désaccords qui sonnent en tonnerre, qu’importe la nature des déchirements, il y a un point d’honneur dans tes horreurs à toujours le pousser. Vers la sortie, vers un ailleurs, meilleur.
Pas ici.
Ici c’est pour les égarés comme toi,
Les grisés mal peignés.
Alors cette pensée vient à toi,
Te tue en pas de deux,
Tout ça pour ça.
Tout ça,
pour
ça.

HRP



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