Il ne se souvient pas Astral, qu'il était autrefois un puits de connaissance, de savoir. Ivre de science, il était obnubilé par cette curieuse idée de tout comprendre, de tout connaître. Il se faisait professeur, savant, peut-être parfois même prophète. On ne pouvait discerner chez lui un sourire qu'au moment où il se perdait dans les méandres de ses histoires ; parfois sans queux ni tête, mais qui transpirait d'espoir et de merveilles. Il savait se montrer implacable, doté d'une droiture quasi exemplaire, qui en avait fait pâlir plus d'un ; Calliope, il exécutait les ordres, ne faisait pas dans la demi-mesure ; n'éprouvait qu'amertume et haine… Il était un contraste à lui tout seul, comme le jour et la nuit ; un sourire qui élargissait ses lèvres à n'importe quelle découvertes aussi minimes soient-elles ; et redevenant un masque impassible ; suivant aveuglément son chef, sans jamais rien dire. Il n'était qu'un automate finalement, qu'une marionnette vide qui retrouvait de l'éclat dans ses découvertes, dans ses échanges avec autrui… Il était vraiment, oui, le jour et la nuit.

Mais voilà.
Astral n'est plus comme ça.

Vide ; il n'est plus qu'une coquille vide ; qu'un corps fait de Zircon recouvert de poudre pour se donner une apparence "humaine" ; pour se fondre dans la masse. Il n'est plus rien qu'un tas de cailloux, qui avance, qui tombe, mais qui ne se souvient de rien. Et pourtant, Astral se sent "bien" ; presque "libre". Il ne sait pas comment il était avant, il cherche à en avoir conscience, mais fuit également comme la peste la vérité. Car ce qu'il est devenu aujourd'hui lui convient. Il est cet être qui n'hésite pas un seul instant à tendre la main, qui se bat pour la veuve et l'orphelin, créant des histoires rocambolesques pour faire sourire les plus démunis, ceux qui sont comme lui, enfermé dans un mutisme. Astral a été vagabond, sans nom, se perdant à l'horizon, suivant ses pas et non plus sa raison. Le sourire lui est revenu d'un coup, en contemplant le soleil levant, se rendant alors compte que le monde n'est pas si horripilant. Il "aime", tout simplement.

Sa réalité prouve qu'il peut mourir à chaque instant s'il ne fait pas attention ; mais faire attention est un concept un peu étranger ; ou plutôt ; qu'il ne souhaite pas imprimer ((tout comme le fait de "mourir" ; "disparaître" ; "partir en fumée")). C'est un garçon réfléchit, mais qui vit un peu dans les tréfonds de son imaginaire ; qui croit ce qu'il voit, mais qui ne peut pas s'empêcher de penser plus loin ; une chimère. Il extrapole un peu, parfois beaucoup, c'est dans sa nature. Ce que les autres peuvent voir comme une divagation, lui, le voit comme une création ; une invention que son intelligence crée au quotidien et qu'il apprécie ((car Astral, finalement, il a toujours vécu ainsi.)) Mais Astral, c'est avant tout un chien de garde, qui mord plus fort qu'il n'aboit, il est prêt à tout pour susciter chez les autres, un véritable émoi. En guerre contre un monde qui se dérobe sous ses pieds, "l'homme" ne sait pas comment tirer profit de toutes les immondices dont il est parfois l'acteur, aussi souvent que le spectateur. Son regard fier, mais toutefois mélancolique est levé vers l'horizon ; les pupilles dilatées et le souffle saccadé ; c'est le premier pas vers la fin de son "éternité" ; celle qu'il a toujours convoitée ; mais qu'il n'attrapera jamais.

Qu'est-ce que l'Homme face à l'immensité du monde, si ce n'est qu'un tas d'humus qui se rejoint dans une danse de composition ? C'est là tout ce qu'est Astral, un homme qui est né d'une roche et qui le redeviendra quand sonnera son "heure". Il est de ceux qui ont vu la misère sur cette terre, qui on côtoyé l'enfer plus d'une seconde, de bien trop prêt ; mais ça, heureusement qu'il l'a oublié...

A s t r a l
L'a b y s s a l
Né d'une Aurore b o r é a l
Reçoit le coup f a t a l
Criblé de b a l l e
Rejoint la lune p â l e

Perle de pluie, larme de lune ; il est apparu au commencement d'une aurore ; s'est levé sans un bruit. Dans sa tête, un chemin était tracé, il était déjà prêt, résolu, motivé. Sans le savoir, le feu dans le bleu de ses yeux était allumé, ses sourcils pâles comme sa chevelure froncés... Astral était déjà à cette sombre époque, un être taciturne, calme, imperturbable ; et pourtant, en lui, tremblait un tumulte de sentiments contradictoire. La peur, l'indécision, la frustration, la colère, l'admiration… Il n'était qu'un corps concentré de toutes ces choses ; "les émotions". Caché tout cela avec un masque, telle était sa divine comédie ((personne ne la remarquera.))

La grande guerre, l'enfer sur terre, il en a vu des soeurs tombées, il en a vu des frères ne jamais se relever ; et dans sa tête, tout s'est embrasé. Aveuglé par la haine, consterné par le cheminement tout tracé, il s'est jeté corps et âmes dans la mêlée, n'hésitant plus une seule seconde ((et certains pourront "jurer", qu'ils ont cru voir, sur ses joues pâles, deux larmes coulées.)) Un son, dénué de sens, a fait trembler sa vision, l'a fait lâcher les armes, l'a fait s'agenouiller au sol. Prêt à tout, mais paralysé par le brouhaha qui venait de se dissiper, la tête relevée, il était le seul encore "debout" dans les environs de cette terre saccagée. Il n'a pas été épargné, il a juste accomplis son devoir et c'est aussitôt effondré. ((La peine restera à jamais graver dans le marbre.))

Une fuite. Ne plus jamais connaître un tel supplice, c'était là son but par la suite ; esquiver la peine, la souffrance, la perte de ses "congénères" ((des souvenirs de lui brisé en même temps que leur membres.)) C'est en revendiquant ses intentions qu'il a quitté sa "famille" ; Calliope n'était plus qu'une lointaine réminiscence. Avancer, vagabonder, n'importe où, sans aucun but, c'était là, la nouvelle vie d'Astral ; il n'avait pas besoin de grand chose, si ce n'est de "contact", pour ne pas perdre la tête, pour ne pas devenir fou. Mais. Forcément. La haine est retombée. Des années plus tard, encore une fois, il en a fait les frais.

Une pièce sombre.
Des rires dans la pénombre.
Et c'est là que c'est arrivé, que des "humains" l'ont mit en pièce, rabaissé, humilié ; détruit totalement malgré sa dureté. Une torture, un cercle sans fin ; une haine contre sa race qui se déchaine, et pour lui, toute résistance semble bien vaine. Les souvenirs s'envolent au fur et à mesure que les fragments se perdent ; les rires eux, perdurent jusqu'à la fin, jusqu'à ce que sa tête ait quitté ses épaules finalement bien frêles.

Et un beau jour, les paupières se sont rouvertes, devant un faciès angélique aux traits magnifiques ; un sourire radieux sur les lèvres, lui reste allongé, vide de réactions… ((V i d e.)) ((Une coquille v i d e.)) Les souvenirs ne sont plus, ils ont tout simplement disparus et c'est peut-être là, le signe d'une promesse nouvelle ((d'une vie loin de cet enfer ; d'une vie marqué par la haine.))

et me voilà avec mon dc parce que j'ai pas de race b o n j o u r ! j'remercie avant tout d'Artagnan qui m'a codé cette fiche alors que rien ne l'y obligeait, c'est vraiment un être adorable et une waifu d'envergure ptdr. sinon j'ai déjà dis des trucs sur moi dans l'encadré de blake donc je vais pas me répéter. j'espère qu'astral vous fera autant kiffer que moi o/